Poetic-Verses from ATHANASE

MULTA PAUCIS (French)


MULTA PAUCIS

      εύλογια
            (éloge)

I.

Non illae te nuptialis tibiae ejus matrimonium commonebant ?

(Ces flûtes nuptiales ne te rappellent-elles pas ce mariage ?)

          Cicéron

Oui, je le sais, mon âme,
Il est si inconvenant que je sois encore
A te parler de mes délires apocryphes,
De mes extatiques voyages nocturnes au temple de Delphes
Que les grandes étoiles de Cassiopée
Couvrent de la bleue rosée de leurs lumière,
Des brises enivrées par l'arôme des citronniers d'Amphissa
Et les œillets couleur de cinabre de ses jardins.

Ah, il faut toute l'innocence du silence millénaire
Pour te dire mes saints, mes fougueux enthousiasmes
Dans un silence intérieur à moi-même !

Glose :

Cicéron (en latin Marcus Tullius Cicero) : Homme politique, philosophe et orateur latin (Arpinum 106 av. J.-C. – Formies 43 av. J.-C.)

Delphes (en grec Delphoi) : ville de l'ancienne Grèce, en Phocide, sur la pente Sud-Ouest du Parnasse, qui abritait le grand temple d'Apollon et le plus célèbre de ses oracles.

Cassiopée : constellation voisine du pôle Nord céleste. Elle comporte une trentaine d'étoiles visibles à l'œil nu. Cassiopée (en grec Kassiopeia) : reine légendaire d'Ethiopie dont la vanité irrespectueuse est punie par la condamnation de sa fille Andromède. Après sa mort, elle est placée parmi les constellations.

Amphissa : ville de l'ancienne Grèce. Aujourd'hui chef-lieu du nome de Phocide, à l'Ouest du Parnasse.


II.

« Terra.
Quanto la palavra der, e nada mais. »

(Terre.
Et tout ce que le mot donne, et rien de plus.)
          
          Miguel Torga
          
Non, je t'épargnerais la chorale des astres du Sud,
Le vertige des huiles voluptueuses
Aux parfums d'herbes sauvages,
Les harmonies pleines de myrrhes
Et des sons délicieux qui tombent des feuilles des trembles
Dans les prunelles humides des amants !

Comme l'éclairci d'une phrase,
Où les vrais étonnements et les tremblements du cœur
Soulèvent le corps vers
Les branches vertes !

Terre de pain et de baisers,
Terre de vin et d'amour
Qui, infatigable dans sa féroce unité
Ecoute les voix des hommes
Venues des quatre points cardinaux !

Glose :
    
Miguel Torga (1907 - 1995) : ce grand poète portugais, de son vrai nom Adolfo Correia Rocha, est né au village de São Martinho de Anta, où il a été mis en terre, “ au milieu du paysage qui a emmailloté ma naissance et ensevelira ma fin ”, comme il l'avait écrit dès 1952 : celui de son “ royaume merveilleux ”, la pauvre et secrète province de Trás-os-Montes, au Nord-Est du Portugal. Se revendiquant ibérique, il avait choisi, en littérature, de se prénommer Miguel par admiration pour deux grands espagnols (Cervantès et Unamuno) et d'être Torga du nom d'une bruyère de sa montagne transmontana, austère et résistante. Sous l'identité d'Adolfo Correia Rocha, il était médecin ORL à Coimbra.



III.

« Ce tombeau certes, est bien petit,
Mais la renommée de l'homme est allée au ciel.
C'est celui de Thalès le très sage.

          L'épitaphe de Thalès

(Le philosophe mourut en regardant les jeux gymniques, pour avoir eu trop chaud et trop soif, lui, l'homme de l'eau, et par suite de sa fatigue et de son grand âge)

Je tairai cette terrible cruauté des mots euphoriques,
Des mots avides, intempérants, audacieux et superbes
Qui taisent la vérité
Et enhardissent de leur poids rouge
La grande infidélité prévaricatrice
Des témoins jaloux de notre vie illuminée
Par l'humilité du bonheur !

Qui saurait expliquer la raison ultime des choses ?
Et pourquoi le semblable se connaît par le semblable ?
Pourquoi le ciel est affecté d'un transport circulaire ?
Dis-le nous, ô Thalès, toi le sage
Qui croyais tout plein de dieux !

Le sang brisé dans son élan s'arrête
Et l'ombre solaire tremble à ses extrémités !

Âme, qui mieux que l'esprit
Dans son pythique éparpillement
Reconnaît les flottements du temps
Et l'écoulement de l'année ?

Glose :  

Thalès de Milet, en grec Thalês (vers 625 av. J.-C. – vers 546 av. J.-C.) : mathématicien, physicien, astronome et philosophe grec. Le plus ancien et le plus célèbres des Sept Sages, il fut considéré par Aristote comme le premier des philosophes ioniens. Il aurait rapporté d'Egypte, de la Phénicie et de Babylone en Grèce les fondements de la géométrie. Il résolut le problème consistant à inscrire un triangle dans un cercle, exprima la hauteur d'un objet à partir de son ombre. Il aurait en outre étudié les angles des triangles et donné la démonstration de l'égalité des angles opposés par le sommet. Thalès fut le premier à étudier le magnétisme. Dans sa doctrine philosophique, qui constitue un premier essai de « philosophie de la nature », il existe une seule substance primordiale, l'eau : tout en procède et pas seulement la vie, car l'eau donne naissance aux autres éléments. Cette conception le conduisit à considérer notre univers comme une bulle d'air hémisphérique au sein d'une masse liquide infinie.



IV.
  
« Uma noite de lua pálida e gerânios
Ele viria com boca e mão incríveis”

(Une nuit de lune pâle et de géraniums
Il viendrait, la bouche et la main incroyables)

          Adélia Prado

Ô tant d'amis, qui donnaient de l'abondance à l'âme,
S'en sont allés ! Des hommes transfigurés sous le faix
Délicieux d'une tendresse que les lèvres chantent sans voix !
Ô gratitude divine, fais que je ne sois jamais avare
A l'égard des âmes que j'ai aimées !

Fais-moi verser des larmes
Où le cœur n'exige rien des mots !

Ô, Ami, ce que tu ne vois pas en moi, mon rêve amoureux,
C'est cela la chose la plus précieuse !
Cet extrême enthousiasme qui vient avec la brise,
Tard le soir !

Tout devient gloire à cette heure envoûtante
Et les mots se chargent de la beauté de tout l'univers.

Ô vents, laissez dormir en paix  la vérité !

Glose :

Adélia Prado (1935) : poétesse brésilienne. Voici ce qu'écrit d'elle son traducteur, le poète Jean-Pierre Rousseau : « Dans un grand souci de sincérité et de simplicité, les poèmes d'Adélia Prado sont autant de notations sur ne vie intérieure éclairée par la foi. Ayant élevé cinq enfants, l'auteur a commencé à publier tardivement. Professeur, elle est restée fidèle à son Minas Gerais natal »


V.

« Soñar, soñar, la calle, a escalera
Y el grito de la estatua desdoblando la esquina »

(Rêver, rêver la nuit, la rue et l'escalier,
Le cri de la statue au retour de la rue)

          Xavier Villaurrutia


Qui ouvrira aujourd'hui les portes
Des vastes plaines du Nord
Où l'argent filigrané des peupliers
Veille les champs de lin bleu
Et protège, en tremblant, le cœur baroque du ciel ?
 
Ô âme, toi qui connais ces mots précis
D'où l'ombre des larmes
Se retire avec douceur !

C'est l'heure de dormir
Pour la tendre et unie
Famille des fleurs du jardin.


Glose :

Xavier Villaurrutia (1903-1950) : poète mexicain. Octavio Paz, son compatriote, écrit : « Le tome des oeuvres de l'écrivain mexicain Xavier Villaurrutia, publié en 1966, compte plus de mille pages. Néanmoins, pour la majorité de ses lecteurs, Villaurrutia est l'auteur d'une quinzaine ou d'une vingtaine de poèmes. Est-ce peu ? Il me semble que c'est beaucoup. Grâce à ces poèmes, nous nous souvenons de ses oeuvres théâtrales et nous relisons ses essais de critique poétique : nous cherchons à y trouver, sinon le secret de sa poésie, du moins celui de la fascination qu'elle exerce sur nous. Cette vingtaine de poèmes comptent parmi les meilleurs poèmes de la poésie de notre langue et de son époque. »

VI.

« Tu Fu and Li Po
knew another way to go

Pavilion of
the Green Carnation”

(Li Po et Tu Fu
Connurent
Un tout autre chemin
Pour se rendre au Pavillon
De l'Oeillet Vert…)

          Norton Hodges

Comme tout ce que le cœur adore
Se confond avec la connaissance
De la lumière pure !

Comme je veux que chaque objet,
Matière et forme, terre et grâce intime,
Parlent délicatement
Avec le calme tournoiement de mon sang
Dans la clarté du jour!

C'est ainsi, ô âme,
Que l'hirondelle glisse dans l'eau des rayons,
Se change en écho et devient silence palpitant !

Glose :

Norton Hodges : un des plus grands poètes contemporains anglais. Norton Hodges est né en 1948 à Gravesand, Kent, Angleterre. Il a enseigné le français et l'allemand dans des établissements d'éduction secondaire jusqu'en 1997. Il possède une maîtrise et un doctorat en langue et éducation. Après avoir pris sa retraite à cause de troubles de santé connus sous l'appellation « syndrome de fatigue chronique », il a publié des poèmes dans de nombreuses revues poétiques parmi lesquelles Staple, Cadenza, Fire et Interpreter's House ainsi que dans plusieurs anthologie dont In The Spirit of Wilfred Owen (L'Association Wilfred Owen 2002). Norton Hodges est père de deux filles, aujourd'hui adultes. Il est lauréat du Grand Prix International Solenzara de Poésie. A présent, sa compagne Jude et lui habitent à Oakham, Rutland, Angleterre.

Li Po ou Li Bo ou encore Li Bai (701 ap. J.-C. – 762 ap. J.-C.) : le plus célèbre des poètes chinois. Initié à l'érémitisme taoïste mais libre penseur, ambitieux mais excentrique, spontané, grand séducteur et grand buveur, Li Po passa sa vie en voyages, tantôt protégé des grands, tantôt poursuivi de leur haine que sa légèreté provoquait. La saveur de ses poèmes et la simplicité des thèmes naturels, si spontanés, justifient son universalité. Sa vie même est devenue une légende qui a inspiré nombre de récits et de pièces de théâtre.

Tu Fu ou Tou Fou ou encore Du Fu (712 ap. J.-C. – 770 ap. J.-C.) : considéré avec Li Po dont il était l'ami, comme le plus grand poète de la Chine. Il se distingua de Li Po par son adhésion à la tradition lettrée confucéenne. Ses œuvres, imprégnées d'humanisme, d'un style parfaitement maîtrisé, sont les témoins sensibles de son époque troublée par les ravages de la guerre, par la misère et la famine.  

VII.

« Et de chanter,
En vous accompagnant de votre luth de sainte,
La lente pénétration de ma pensée
Dans le portique ailé de vos élytres
Sous la forme d'une prunelle
Cueillie dans le jardin
Des sages de Chine »

          Théo Crassas
 
Je voudrais, ô âme, je voudrais encore,
Nourrir, avec l'acquiescement de l'air,
L'aurore de quelques larmes téméraires
Et prendre le monde dans mes bras halés
Comme le soir,
Après le crépuscule,
La nuit se saisit de l'émeraude syntaxe
Des cyprès !

Glose :

Théo Crassas : un des plus éminents poètes contemporains français. Théo Crassas est né le 9 Avril 1947 à Bujumbura (Burundi) de parents grecs. Après une enfance passée en Grèce, il part en 1965 à Aix-en-Provence, ville où il rencontrera les Neuf Muses. En 1977, lui et son frère Anastase s'installent à Paris. Théo y publie successivement Le Miel dans le Mal (Editions Millas-Martin - 1977), Sacrifice du Soleil (Editions Saint-Germain-des-Prés - 1979), Le Grand Retour et Hymnes (Editions Presses Saint-Paul respectivement en 1980 et 1982). Rentré en Grèce en 1993, il publie aux Editions Encres Vives Essences d'Orient (1997), Archipel de Coquelicots (1998), Prunelles Marines, Lunes de bronze, Savanes de Zèbres (1999) et, aux Editions Clapas,  Roses triomphales, Plaisir d'acanthes, Calèches d'Azur et Absides d'eau (2000). Théo Crassas est le maître absolu de l'image et le plus ardent des chantres de la Femme tous les temps.



VIII.

« L'âme, comme réalisation ultime, activité suprême ; liberté agile, accès à la ductilité. »

Pierre Oster

Âme, tu diras avec les mots de mes strophes
Ta naissance à la vie,
Chaque fois plus intime,
Chaque fois plus pénétrante.
Le souffle des dieux dans sa précise densité
Leur nom inscrit dans mes prunelles
Et la rose qu'il pose sur mon cœur
Comme préface de l'aurore.

Afin que, serein, je puisse saisir
Le sens exact des mots qui concentrent en eux
Le sang et la chair des siècles.

Glose :
Pierre Oster : un des plus grands poètes contemporains français. Pierre Oster est né en 1933. Il publie le Premier poème dans le Mercure de France en 1954 ; aussitôt après, des Quatrains gnomiques dans la Nouvelle Revue Française. Le champ de mai  paraît chez Gallimard en 1955 (prix Fénéon). Solitude de la lumière (1957) lui vaut le prix Max Jacob. Rencontre d'Alexis Léger, en 1961, grâce à l'amitié de Jean Paulhan. 1962 : entrée au Cercle du Livre précieux / Editions Tchou/. Il épouse, en 1971 Angella à Léningrad. En 1975, il codirige la décade Ponge à Cerisy-la-Salle (« Ponge inventeur et classique »). En 1978, Pierre Oster est nommé au comité de lecture des Editions du Seuil (sur les instances de Denis Roche). Il en fait partie jusqu'en 1995.


IX.

« Debout sur la poupe toujours vous me verrez chanter,
Une secrète rose gonfle dans ma poitrine
Et un rossignol ivre bat des ailes sur mon doigt. »

          Vicente Huidobro

Des nerfs, des harpes, des branches luisantes
Tendus à travers la chair saignante
Chaque fois que le cœur veut aimer.

L'Ange du rêve,
Son mouvement lent et précieux comme la paix
Dans les phrases élégiaques d'un poème !

La main du silence sur le silence,
Les continents qui flottent,
Dans le bruissement enchevêtré de nos âmes !

Et notre ombre qui ne veut pas rester seule
Face à l'insaisissable gravité du Verbe !

Glose :

Vicente Huidobro (1893-1948 : poète et prosateur chilien. Il arriva à Paris en 1916 et se lia aux principaux mouvements de l'avant-garde. Il devint, avec le poète français Pierre Reverdy, le fondateur du mouvement « créationniste » selon lequel la poésie ne doit pas imiter la nature, mais se convertir en une création autonome. : « Faire un poème comme la nature fait un arbre ». Il définit ses œuvres comme de « belles péripéties esthétiques ». Œuvres principales : Horizon carré (1917), Altazor (1934).



X.

« Dans notre terre
Existe encore un cœur
Qui vit et bat,
Et un filet d'eau douce et pure
Émeut encore son sein ! »
 
          Suleiman Issa Al-Issa

Poésie, l'arc-en ciel nous unit
Au chant ininterrompu de ta bouche éternelle,
Nous les poètes, moines, voyageur de l'Être à être !

Oui, les hommes meurent et s'en vont
Vers le fleuve de l'oubli,
Mais d'une seule semence renaît,
Invincible, infatigable, indestructible,
L'humanité.

Que serions-nous sans tes yeux où luit
La force salvatrice des printemps ?

Unité de l'essence, la substance plurielle,
La dualité ! En nous tous, en nous, Muses,
Vivent, ineffaçables, toujours troublants
Les vers du féerique Michael Drayton :

« Brûlé dans une mer de glace,
Noyé dans une mer de feu. »
 
Et nous n'avons plus peur de n'être
Qu'un bleu morceau du ciel !

Glose :

Suleiman Issa Al-Issa : un des plus illustres poètes contemporains arabe. Syrien, Suleiman Al-Issa est né en 1921 dans le village de Nou'ayriyyah. Le quartier qui le vit naître porte le nom poétique de « Jardin d'Oronte ». Ce village est situé à 20 km à l'Ouest de la ville d'Antioche, si célèbre dans l'histoire. Son premier maître d'école est son propre père – le cheikh Ahmed Al-Issa. Il commence à écrire de la poésie à l'âge de 9 ans. Il continue ses études à Antioche. C'est précisément à ce moment là que  la province d'Alexandrette, qui comprend la ville d'Antioche, est rattachée à la Turquie. Des milliers de familles arabes quittent la région pour la Syrie. Parmi elles, la famille du poète. Le jeune Suleiman poursuit sa scolarité dans plusieurs lycées de Hama, Lattaquié et Damas. Au début des années quarante, le poète participe activement à la fondation du parti Baas syrien. Ayant reçu une bourse d'études du gouvernement iraquien en 1947, Suleiman Al-Issa se rend à Bagdad où il entre comme étudiant à l'Ecole normale supérieure. Après avoir obtenu son diplôme, il revient en Syrie et s'installe à Alep où il enseigne la langue et la littérature arabes. En 1967, il est nommé inspecteur général de l'arabe au Ministère de l'Education nationale à Damas. Le poète visite presque tous les pays arabes et effectue des voyages dans plusieurs autres pays parmi lesquels la France, l'Italie, la Chine, le Canada, l'URSS, les Etats-Unis, etc. Avec la collaboration de son épouse, le Dr Malaké Abiad, il traduit plusieurs ouvrages de la littérature anglaise. Il adapte en arabe les œuvres de nombreux poètes et écrivains algériens francophones. Au mois d'octobre 1982, l'Union des écrivains afro-asiatique lui décerne le Grand Prix Lotus de Poésie. En 1984, son œuvre poétique pour enfants est couronnée par ALEXO (Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences), qui l'honore de son Grand Prix. En plus de l'arabe, Suleiman Al-Issa possède le français, l'anglais et le turc.

Michael Drayton (1563-1631) : poète anglais. Fils d'un tanneur, Drayton fut élevé par la famille Goodere où il était page. C'est la fille de son protecteur, Anne Goodere, qu'il chanta sous le nom d'Idea (Idée), dans le Miroir d'Idée (1594). ; Idée (1619) ; Idée, la Guirlande du berger (1593), poèmes influencés par Pétrarque et Spenser. Son œuvre la plus célèbre au XVIIe siècle fut les Epitres héroïques d'Angleterre (1577) où, comme dans la Ballade d'Azincourt (1606), il exalte le patriotisme anglais. Polyolbion, document folklorique et topographique, composé entre 1613 et 1622, fut aussi écrit à la gloire d'Albion « aux nombreuses bénédictions ». Drayton se fit le champion des traditions anglaises, qu'il tenta de redécouvrir.  
          

A Fleurigny (Touques-Normandie), chez mon Ami Eric Baschet, le dimanche 4 - le dimanche 11 septembre, Anno Redemptori Nostri MMV

Glose :

Multa paucis : c'est, dans l'art de l'éloquence, dire, exprimer beaucoup de chose en très peu de mot.

Apocryphe (adj. et nom) : du grec apocryphus – άπόκρυφος, « soustrait aux regards, caché, secret, tenu caché, non lu dans les églises ou les synagogues ». Que l'Eglise ne reconnaît pas, n'admet pas dans le canon biblique.

Cinabre : mot cher à Théo Crassas - sulfure de mercure. Du grec kinnabari – κιννάβαρι. La plupart du mercure extrait provient de minerais de cinabre. La couleur du cinabre varie de cannelle au rouge écarlate en passant par le rouge brique, ce qui explique que le cinabre ait historiquement été utilisé comme pigment, principalement dans la peinture, mais également comme colorant alimentaire traditionnel.
Epitaphe (n.f.) : du grec epitaphion -  έπιτάφιον, de epi, « sur » et taphos, « tombe ». Inscription funéraire. Tablette qui porte une inscription funéraire.

Euphorique (adj.) : de « euphorie », du grec euphoria – εύφορια, « la force de porter, de supporter », « fertilité, fécondité, abondance ». Impression intense de bien-être général, pouvant aller jusqu'à un état de surexcitation. Synonymes : aise, allégresse, béatitude, bien-être, bonheur, contentement, extase, optimisme, satisfaction.

Pythique (adj.) : du grec Pythios – Πύθιος, « Pythique, Pythien, surnom d'Apollon honoré à Pythô où il a vaincu le serpent Python. Les Jeux Pythiques étaient célébrés tous les quatre ans à Delphes en l'honneur d'Apollon pythien. Les Pythiques – odes de Pindare.


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