Poetic-Verses from ATHANASE

RÊVE PALMYRÉEN (French)


A Kevin

"A moment of light
in all that dark"

("Un instant de lumière
dans toute cette noirceur")

Bruce Guernsay


Le merle chante, mon Prince, et nous sommes à Palmyre,
Le doux zéphyr balance les branches des palmiers :
L'empire de Zénobie, Longin, les ramiers,
Et ce ciel de feu sculpté dans le saphir!

          Athanase Vantchev de Thracy

Paris, ce mardi 6 février, Anno Domini MMVII

Glose :

Palmyre (Tadmor en arabe) : une des plus belles oasis du monde, située dans la partie orientale de la Syrie. La cité de Palmyre fut mentionnée pour la première fois au Ier siècle av. J.-C. dans les sources gréco-romaines. Elle faisait partie d'un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. La Bible attribue la construction de cette splendide cité au roi Salomon (« Et il bâtit Tadmor dans le désert », II Chr VIII, 4). Tadmor signifie littéralement «  la ville des palmiers dattiers ».
Quand les Séleucides prirent le contrôle de la Syrie en 323 av. J.-C., la ville devint indépendante. En 41 av. J.-C., les Romains, conduits par Marc Antoine, essayèrent de la piller, mais ils échouèrent, les habitants de la ville s'étant réfugiés avec tous leurs biens de l'autre côté du fleuve Euphrate. Les Palmyréniens de cette époque étaient encore pour l'essentiel des nomades, vivant de l'élevage et du commerce caravanier.
La cité fut intégrée à l'Empire Romain sous Tibère, dans le cadre de la province romaine de Syrie. Palmyre atteignit son apogée sous Hadrien, qui lui donna le statut de cité libre en 129. C'était alors une ville splendide, qui se développa jusque sous les Sévères. En 212, l'empereur Caracalla promut Palmyre et sa voisine Émèse au statut de colonie. L'armée romaine y entretint une garnison de soldats auxiliaires.
Au cours de la crise du IIIe siècle, Palmyre échappa aux invasions perses qui ravagèrent la Syrie en 252 et 260. Après 260, un notable de la cité, Odénat, fut chargé par l'empereur Gallien de coordonner la défense de l'Orient. Quand sa veuve Zénobie et son fils Wahballat tentèrent de prendre le pouvoir, Palmyre se retrouva impliquée dans une guerre civile romaine. En 273, vaincue par Aurélien à Antioche puis à Émèse, Zénobie se replia avec ses troupes sur sa cité, où Aurélien vint la poursuivre. Dans un premier temps les notables de Palmyre se rallièrent à Aurélien et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Aurélien laissa alors une petite garnison dans la ville et rentra en Italie. A ce moment éclata une révolte qui tenta de remettre le pouvoir à Antiochos, le père de Zénobie. Aurélien revint sur ces pas, mata l'insurrection et exerça des représailles sur la ville. Ses principaux sanctuaires furent pillés. L'empereur réquisitionna tout le quartier ouest pour y installer à demeure la Première Légion Illyrienne.

Septimia Bathzabbai Zénobie : reine de Palmyre et épouse de Odénat, devint souveraine de ce royaume vers 266 ou 267 ap. J.-C., à la mort de ce dernier. Belle, intelligente, courageuse, cavalière hors pair, cette chrétienne fervente fit de Palmyre le foyer culturel le plus brillant du Proche-Orient. Autoritaire, habile, cultivée, elle profita de la mise en déroute de l'armée romaine par les Parthes pour soumettre la Syrie, l'Egypte et toute l'Asie Mineure à l'exception de la Bithynie.
En 271, Zénobie s'autoproclama impératrice de l'Orient. Elle rompit avec Rome et donna à son fils Wahballat (Vaballatus) le titre d'Auguste. L'empereur Aurélien décida de mettre un point d'arrêt aux activités de Zénobie et envoya ses troupes en Égypte. En guerre contre l'Empire romain, la reine parvint à quelques succès avant d'être vaincue par les Romains en 272. Faite prisonnière, Zénobie fut emmenée à Rome, où elle orna le triomphe d'Aurélien. Exilée à Tibur (aujourd'hui Tivoli), la reine mourut de tristesse en 274.
Longin  (Cassius Dionysius Longinus – 213-273 ap. J.-C.) : philosophe grec. Élève du néo-platonicien Plotin, il enseigna la rhétorique et la philosophie à Athènes. En 267, il collabora avec Zénobie, la reine de Palmyre, dans son entreprise d'indépendance contre Rome. Fait prisonnier, Longin fut exécuté. Deux de ses ouvrages furent conservés : Traité de rhétorique et Sur le souverain Dieu. On lui attribue à tort le fameux Traité du sublime.


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