Poetic-Verses from ATHANASE

NUH (French)


NUH

A Kevin

“Le parfum de la rivière Muliyân se saisit de mon coeur,
Il me rappelle le doux souvenir de ma bien-aimée.”

          Roudaki

L'été est comme une rose, posée sur ton visage
Où chante le sang suave du haut Tadjikistan,
Je t'aime, mon Prince limpide, mon innombrable temps,
Splendeur des Samanides qui hante encore mes pages.

          Athanase Vantchev de Thracy

Istanbul, le 10 septembre 2007

Glose:

Nuh: les Samanides sont une dynastie iranienne d'origine tadjik qui reprit le pouvoir après la conquête arabe. En 819 ap. J.-C., le calife abbasside de Bagdad al-Mamun (813-833) récompensa les quatre petits-fils du Tadjik Samon Khoda, Nuh, Ahmad, Yahya et Elyas pour leurs bons et loyaux services en leur attribuant à chacun une province. Ismail Ier (892-907), le fils d'Ahmad, prit rapidement le contrôle de la Transoxiane et du Khorassan et s'y installa comme gouverneur indépendant, choisissant Boukhara comme capitale. En 900, au nom du calife, il vainquit le Saffaride Amr ibn Layth (Amr ebn Leys) qui voulait envahir ses territoires. Par la suite, jusqu'en l'an 1005, les Samanides restèrent maîtres de leurs empire.
Sous la pression des tribus turques d'Asie Centrale, Nuh II (976-997) dut nommer Sebuktigin au poste de gouverneur de Ghazna, et son frère Mahmud comme gouverneur du Khorassan. Les Turcs Qarakhanides s'allièrent alors avec Mahmud. Ismail II, le dernier Samanide, lutta cinq années durant contre ces alliés mais il se fit assassiner en 1005.
En 997, Nuh II fut soigné par le jeune médecin Ali ibn Sina (Avicenne), alors âgé de 17 ans.

Roudaki – 'Abdallâh Ja'far Ibn Muhammad Roudaki ou Rudagi/Rudhagi (859 – vers 941) : poėte tadjik. Né dans un village près de Samarkand (auj. en Ouzbékistan), Roudaki quitta, selon ses propres vers, son village pour Boukhara. Là, il devint panégyriste de l'émir samanide Nasr II (914-943). Loué par l'émir et soutenu par son protecteur le vizir Abol-fazl Bal'ami, le poète Roudaki fut l'objet de convoitise. Une anecdote raconte que, lors d'un voyage de l'émir dans le nord de l'Afghanistan, à Hérat, les courtisans de celui-ci, pressés de retourner à Boukhara, lui demandèrent de convaincre l'émir de rentrer. C'est ce qu'il aurait fait en composant son Ode sur la rivière Moulyân. Après la destitution du vizir Abol-fazl Bal'ami en 937-938, Roudaki fut banni de la Cour et rentra dans son village natal, où il termina ses jours aveugle et dans la plus grande pauvreté.
La plupart des œuvres de Roudaki ont été perdues. Il aurait écrit plus de cent mille vers (certains de ses biographes lui en attribuent plus d'un million). Les seuls vers que l'on ait pu retrouver sont ceux cités par ses biographes. L'œuvre de Roudaki est très éclectique, allant de la poésie panégyrique à l'élégie funèbre, de la poésie lyrique (ghazal) à la poésie bachique. On disait d'ailleurs de Roudaki qu'il n'avait de rival dans l'art du ghazal. De son Divan, recueil de poésie persane, seuls quelques textes ont été authentifiés comme réellement écrits par lui - les autres ont été attribués à Qatrân de Tabriz (XIe siècle). Il aurait également écrit une version des fables de Kalilé et Demné, l'histoire de Sendbâd-nâmé et surtout l'Ode sur la rivière Moulyân.
Le poète Chams-é Qaïs lui attribue l'invention du robayat (ou roubâ'i, « quatrain »).


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