Poetic-Verses from ATHANASE
BESTIAIRE MEDIEVAL (French)
BESTIAIRE MEDIEVAL
“Not till the fire is dying in the grate
Look we for any kinship with the stars.”
(Il faut attendre que le feu meure dans l'âtre
Pour que nous cherchions notre parenté avec les étoiles »)
  Gorge Meridith
Il y a ce jour de joie
Au coeur de ma poésie,
Les cimes des platanes qui soutiennent
Le chant des grives et le voile du ciel,
Les pleines et déliées du temps assis à la fenêtre,
Les rivages abrupts des mots
Et les morts, nos morts aimés
Dans les sillons de notre haute mémoire.
Âme, pardonne-moi, en ce matin de mai
Ma frénésie de savoir,
Pardonne les paysages brumeux
Qui peuplent les espaces sauvage de l'esprit !
Pardonne-moi, âme,
La férocité triomphale de l'imagerie violente
Où règnent, depuis mon enfance champetre,
Mille milliers
D'oiseaux et de bêtes :
Phénix fabuleux,
Immortels et flamboyant comme le sont les dieux,
Lui, l'oiseau de feu
Que sa propre chaleur rend éternel,
Dragons gigantesques à la gueule enflammée,
Dotés de force magique et de pouvoir spirituel,
Serpents qui bouchent leurs oreilles de leur queue
Pour ne pas entendre la flûte du charmeur,
Oiseaux aux plumes de soleil,
Amphisbènes, basilics dont l'odeur,
La voix et le regard envoûtent et tuent ,
Catoblépas à la tête lourde, à la tête
Qui traîne par terre et dont le seul regard frappe de mort,
Grypes hiéracocéphales, aigle et lion à la fois,
Licornes, centaures, sphinx, tritons, sirènes, harpies,
Eléphants et chameaux, lions, singes, pélicans, paons,
Bœufs et agneaux fraternels,
Béliers, boucs, porcs, chiens, coqs, ours, cerfs, sangliers,
Lièvres, crapauds, hiboux, cigognes, corbeaux, baleines
Et colombes de Vénus !
Ils sont là, tous réunis, dans les enluminures
Des livres de la grande bibliothèque,
Sur les blasons des vieux manuels !
Sont-ce des figures, des rêves sélénites ?
Ô, âme, tu n'aimes pas les noms effrayés !
Tu aimes, âme, quand entre mes mains
Frémit le flot de poèmes lumineux,
Tu chéris la générosité pure, l'amour palpitant
Président à la création du monde,
La tendresse docile à l'ordre !
Tu veux que je garde
Les fragiles copeaux de mon être
Dans la paume de ta main transparente!
Âme, toi qui a semé dans mon cœur,
Depuis les origines,
Le lexique de la splendeur !
Toi qui sais changer,
De ton léger poids de douleur,
Toute chose en clarté !
  Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce lundi 28 avril, Anno Christ MMVIII
Glose :
Gorge Meredith (1828-1909) : poète, journaliste et romancier britannique. D'origine modeste, fils d'un tailleur de la marine, il garda toute sa vie un sentiment d'infériorité reflété par son style de « rhétoricien sentimental ». Il devint orphelin de mère à 5 ans. Il fit ses études secondaires (1842-1844) en Allemagne, à Neuwied, près de Cologne. Meredith se maria en 1849 avec la fille de l'écrivain Thomas Love Peacock, Mary Ellen Nicholls, veuve de sept ans son aînée. Dans les années 1850, il publia des vers qui le firent connaître, puis deux divertissements, Shagpat rasé (1855) et Farina (1857). L'infidélité de sa femme avec le peintre Henry Wallis en 1857 fut à l'origine de son premier grand roman, L'Épreuve de Richard Feverel (1859). En 1860, il publia Evan Harrington évoquant son adolescence.
La même année, il devint lecteur chez l'éditeur Chapman and Hall, tout en tenant une chronique politique dans le Ipswich Journal. Un an après, en 1861, sa femme mourut, ce qui lui donna l'occasion de revenir sur ses amours trahies dans un recueil de poèmes intitulé L'Amour Moderne (1862). Il se remaria en 1864 avec Marie Vulliamy, mariage heureux cette fois-ci. La même année, il publia Sandra Belloni (d'abord titré Émilia en Angleterre) et, en 1865, Rhoda Fleming. En 1866, il partit en Italie comme correspondant de guerre, envoyé par The Morning Post.
À son retour en 1868, il s'installa définitivement dans le Surrey, à Box Hill, où il écrivit de nombreux poèmes et rédigea ses œuvres les plus importantes : Les Aventures de Harry Richmond (1871) ; La Carrière de Beauchamp (1876) ; Le Cas du général Ople et de Lady Camper (1877) ; L'Égoïste (1879) ; Les Comédiens tragiques (1880) ; Diane de la croisée des chemins (1885).
Amphisbène (n.m.) : du grec amphis, « des deux côtés » et du verbe bainein, « aller ». Dans la mythologie grecque, l'amphisbène, parfois confondu avec l'amphiptère (serpent à deux ailes), est une bête affreuse avec deux têtes, dont une au bout de la queue, si bien qu'elle peut avancer aussi bien en avant qu'en arrière. Quand une tête dormait, l'autre restait éveillée pour faire le guet. On le retrouve parfois en héraldique. Il est alors représentée comme un serpent disposé en forme de 2 ou de 8 inachevé avec une seconde tête au bout de la queue, les deux têtes étant respectivement or ou argent pour la supérieure, sable (donc noire) pour l'inférieure. Complet, l'amphisbène est représenté avec la partie lumineuse ailée et la partie ténébreuse membrée (c'est-à-dire dans ce cas avec une paire de pattes écailleuses). Commun, il est uni, les deux têtes sont indifférenciées, la couleur n'importe alors pas. Symbolique : victoire du Bien sur le Mal
Catoblépas (n.m.) : du verbe grec katoblepein, « regarder par-dessous ». Bête fabuleuse (décrite par Pline l'Ancien) dont la tête est très lourde ; elle est donc toujours inclinée vers le sol, car son cou est trop faible pour la porter, et c'est heureux car n'importe quel humain qui croise son regard meurt aussitôt.
Grype ou griffon (n.m.) : du grec grups. Le griffon ou grype est une créature fantastique présente dans plusieurs cultures anciennes. Il apparaît à Élam à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et en Égypte vers 3000 av. J.-C. Représenté comme étant mi-lion mi-aigle, le griffon était un formidable et redoutable prédateur, largement plus puissant que les deux animaux composant son anatomie. Il possédait bien la queue et le corps du lion, armé de puissantes pattes, mais était huit fois plus grand. Son corps possédait de grandes ailes, semblable à celles d'un aigle, mais avec une force cent fois supérieure. Il avait aussi la tête d'un oiseau de proie équipée d'un bec puissant et acéré, avec lequel il pouvait déchiqueter les énormes proies qu'il capturait.
Hiéracocéphale (adj.) : du grec hiérakon/‘ιεράκων, « le faucon » et kephalos / kέφαλος, « tête ». Hiéracocéphale désigne en égyptologie des divinités à tête de faucon. En Égypte antique, le faucon était un animal sacré. On compte parmi les principales divinités hiéracocéphales du panthéon égyptien : Rê-Horakhty, Horus, Qebehsenouf (l'un des quatre fils d'Horus), Haroëris, Sokaris, Montou, Khonsou, Hemen, Houroun.
Harpies ou Haryes /(n.f.) : du grec Harpuia / Άρπυια, qui signifie « ravisseuse ». Filles du dieu marin Thaumas et de l'Océanide Elèctre qu'il ne faut pas confondre avec la fille d'Agamemnon. Leur nombre et leur nom varient selon les auteurs.
Aellô ou Nicothoé (la bourrasque), Ocypétès (vole-vite), et Célaeno (sombre nuée), étaient considérées par Hésiode comme des femmes ailées à la belle chevelure puis, petit à petit, la légende se modifia et elles prirent l'apparence de monstres épouvantables.
On les représentait comme des êtres monstrueux au corps d'oiseau et à la tête de femme. Elles avaient des serres acérées et répandaient une odeur infecte. Les Harpîes passaient pour enlever (d'où le nom de « ravisseuses ») les enfants et les âmes des morts. On retrouve d'ailleurs sur certains tombeaux leurs images emportant l'âme dans leurs serres.
Elles habitaient les îles Strophades, dans la mer d'Ionie, sur la côte du Péloponèse. Plus tard Virgile les situera à l'entrée des Enfers avec les autres monstres. Homère, qui ajouta Podargé (aux pieds agiles), les considérait plutôt comme les déesses des tempêtes.
Sélénites ou Séléniens : ce sont les habitants de la Lune dont l'existence a été présumée à plusieurs reprises à travers les âges. Le terme vient du grec selêtitês dérivé du nom de la déesse Séléné /Σελήνη (Lune).
Ils sont évoqués au IIe siècle par le fameux rhéteur et satiriste grec d'origine syrienne Lucien Samosate, Λουκιανός / Loukianós, (vers 120 – vers 180 ap. J.-C.) dans ce qui est considéré comme le premier écrit de science-fiction : Histoire véritable. On peut y lire ceci : « Une alliance est faite entre les Héliotes et leurs alliés, les Sélénites et leurs alliés, à condition que les Héliotes raseront la muraille d'interception et ne feront plus d'irruption dans la Lune. »
On les retrouve par la suite dans plusieurs légendes, œuvres littéraires et cinématographiques.
“Not till the fire is dying in the grate
Look we for any kinship with the stars.”
(Il faut attendre que le feu meure dans l'âtre
Pour que nous cherchions notre parenté avec les étoiles »)
  Gorge Meridith
Il y a ce jour de joie
Au coeur de ma poésie,
Les cimes des platanes qui soutiennent
Le chant des grives et le voile du ciel,
Les pleines et déliées du temps assis à la fenêtre,
Les rivages abrupts des mots
Et les morts, nos morts aimés
Dans les sillons de notre haute mémoire.
Âme, pardonne-moi, en ce matin de mai
Ma frénésie de savoir,
Pardonne les paysages brumeux
Qui peuplent les espaces sauvage de l'esprit !
Pardonne-moi, âme,
La férocité triomphale de l'imagerie violente
Où règnent, depuis mon enfance champetre,
Mille milliers
D'oiseaux et de bêtes :
Phénix fabuleux,
Immortels et flamboyant comme le sont les dieux,
Lui, l'oiseau de feu
Que sa propre chaleur rend éternel,
Dragons gigantesques à la gueule enflammée,
Dotés de force magique et de pouvoir spirituel,
Serpents qui bouchent leurs oreilles de leur queue
Pour ne pas entendre la flûte du charmeur,
Oiseaux aux plumes de soleil,
Amphisbènes, basilics dont l'odeur,
La voix et le regard envoûtent et tuent ,
Catoblépas à la tête lourde, à la tête
Qui traîne par terre et dont le seul regard frappe de mort,
Grypes hiéracocéphales, aigle et lion à la fois,
Licornes, centaures, sphinx, tritons, sirènes, harpies,
Eléphants et chameaux, lions, singes, pélicans, paons,
Bœufs et agneaux fraternels,
Béliers, boucs, porcs, chiens, coqs, ours, cerfs, sangliers,
Lièvres, crapauds, hiboux, cigognes, corbeaux, baleines
Et colombes de Vénus !
Ils sont là, tous réunis, dans les enluminures
Des livres de la grande bibliothèque,
Sur les blasons des vieux manuels !
Sont-ce des figures, des rêves sélénites ?
Ô, âme, tu n'aimes pas les noms effrayés !
Tu aimes, âme, quand entre mes mains
Frémit le flot de poèmes lumineux,
Tu chéris la générosité pure, l'amour palpitant
Président à la création du monde,
La tendresse docile à l'ordre !
Tu veux que je garde
Les fragiles copeaux de mon être
Dans la paume de ta main transparente!
Âme, toi qui a semé dans mon cœur,
Depuis les origines,
Le lexique de la splendeur !
Toi qui sais changer,
De ton léger poids de douleur,
Toute chose en clarté !
  Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce lundi 28 avril, Anno Christ MMVIII
Glose :
Gorge Meredith (1828-1909) : poète, journaliste et romancier britannique. D'origine modeste, fils d'un tailleur de la marine, il garda toute sa vie un sentiment d'infériorité reflété par son style de « rhétoricien sentimental ». Il devint orphelin de mère à 5 ans. Il fit ses études secondaires (1842-1844) en Allemagne, à Neuwied, près de Cologne. Meredith se maria en 1849 avec la fille de l'écrivain Thomas Love Peacock, Mary Ellen Nicholls, veuve de sept ans son aînée. Dans les années 1850, il publia des vers qui le firent connaître, puis deux divertissements, Shagpat rasé (1855) et Farina (1857). L'infidélité de sa femme avec le peintre Henry Wallis en 1857 fut à l'origine de son premier grand roman, L'Épreuve de Richard Feverel (1859). En 1860, il publia Evan Harrington évoquant son adolescence.
La même année, il devint lecteur chez l'éditeur Chapman and Hall, tout en tenant une chronique politique dans le Ipswich Journal. Un an après, en 1861, sa femme mourut, ce qui lui donna l'occasion de revenir sur ses amours trahies dans un recueil de poèmes intitulé L'Amour Moderne (1862). Il se remaria en 1864 avec Marie Vulliamy, mariage heureux cette fois-ci. La même année, il publia Sandra Belloni (d'abord titré Émilia en Angleterre) et, en 1865, Rhoda Fleming. En 1866, il partit en Italie comme correspondant de guerre, envoyé par The Morning Post.
À son retour en 1868, il s'installa définitivement dans le Surrey, à Box Hill, où il écrivit de nombreux poèmes et rédigea ses œuvres les plus importantes : Les Aventures de Harry Richmond (1871) ; La Carrière de Beauchamp (1876) ; Le Cas du général Ople et de Lady Camper (1877) ; L'Égoïste (1879) ; Les Comédiens tragiques (1880) ; Diane de la croisée des chemins (1885).
Amphisbène (n.m.) : du grec amphis, « des deux côtés » et du verbe bainein, « aller ». Dans la mythologie grecque, l'amphisbène, parfois confondu avec l'amphiptère (serpent à deux ailes), est une bête affreuse avec deux têtes, dont une au bout de la queue, si bien qu'elle peut avancer aussi bien en avant qu'en arrière. Quand une tête dormait, l'autre restait éveillée pour faire le guet. On le retrouve parfois en héraldique. Il est alors représentée comme un serpent disposé en forme de 2 ou de 8 inachevé avec une seconde tête au bout de la queue, les deux têtes étant respectivement or ou argent pour la supérieure, sable (donc noire) pour l'inférieure. Complet, l'amphisbène est représenté avec la partie lumineuse ailée et la partie ténébreuse membrée (c'est-à-dire dans ce cas avec une paire de pattes écailleuses). Commun, il est uni, les deux têtes sont indifférenciées, la couleur n'importe alors pas. Symbolique : victoire du Bien sur le Mal
Catoblépas (n.m.) : du verbe grec katoblepein, « regarder par-dessous ». Bête fabuleuse (décrite par Pline l'Ancien) dont la tête est très lourde ; elle est donc toujours inclinée vers le sol, car son cou est trop faible pour la porter, et c'est heureux car n'importe quel humain qui croise son regard meurt aussitôt.
Grype ou griffon (n.m.) : du grec grups. Le griffon ou grype est une créature fantastique présente dans plusieurs cultures anciennes. Il apparaît à Élam à la fin du IVe millénaire av. J.-C. et en Égypte vers 3000 av. J.-C. Représenté comme étant mi-lion mi-aigle, le griffon était un formidable et redoutable prédateur, largement plus puissant que les deux animaux composant son anatomie. Il possédait bien la queue et le corps du lion, armé de puissantes pattes, mais était huit fois plus grand. Son corps possédait de grandes ailes, semblable à celles d'un aigle, mais avec une force cent fois supérieure. Il avait aussi la tête d'un oiseau de proie équipée d'un bec puissant et acéré, avec lequel il pouvait déchiqueter les énormes proies qu'il capturait.
Hiéracocéphale (adj.) : du grec hiérakon/‘ιεράκων, « le faucon » et kephalos / kέφαλος, « tête ». Hiéracocéphale désigne en égyptologie des divinités à tête de faucon. En Égypte antique, le faucon était un animal sacré. On compte parmi les principales divinités hiéracocéphales du panthéon égyptien : Rê-Horakhty, Horus, Qebehsenouf (l'un des quatre fils d'Horus), Haroëris, Sokaris, Montou, Khonsou, Hemen, Houroun.
Harpies ou Haryes /(n.f.) : du grec Harpuia / Άρπυια, qui signifie « ravisseuse ». Filles du dieu marin Thaumas et de l'Océanide Elèctre qu'il ne faut pas confondre avec la fille d'Agamemnon. Leur nombre et leur nom varient selon les auteurs.
Aellô ou Nicothoé (la bourrasque), Ocypétès (vole-vite), et Célaeno (sombre nuée), étaient considérées par Hésiode comme des femmes ailées à la belle chevelure puis, petit à petit, la légende se modifia et elles prirent l'apparence de monstres épouvantables.
On les représentait comme des êtres monstrueux au corps d'oiseau et à la tête de femme. Elles avaient des serres acérées et répandaient une odeur infecte. Les Harpîes passaient pour enlever (d'où le nom de « ravisseuses ») les enfants et les âmes des morts. On retrouve d'ailleurs sur certains tombeaux leurs images emportant l'âme dans leurs serres.
Elles habitaient les îles Strophades, dans la mer d'Ionie, sur la côte du Péloponèse. Plus tard Virgile les situera à l'entrée des Enfers avec les autres monstres. Homère, qui ajouta Podargé (aux pieds agiles), les considérait plutôt comme les déesses des tempêtes.
Sélénites ou Séléniens : ce sont les habitants de la Lune dont l'existence a été présumée à plusieurs reprises à travers les âges. Le terme vient du grec selêtitês dérivé du nom de la déesse Séléné /Σελήνη (Lune).
Ils sont évoqués au IIe siècle par le fameux rhéteur et satiriste grec d'origine syrienne Lucien Samosate, Λουκιανός / Loukianós, (vers 120 – vers 180 ap. J.-C.) dans ce qui est considéré comme le premier écrit de science-fiction : Histoire véritable. On peut y lire ceci : « Une alliance est faite entre les Héliotes et leurs alliés, les Sélénites et leurs alliés, à condition que les Héliotes raseront la muraille d'interception et ne feront plus d'irruption dans la Lune. »
On les retrouve par la suite dans plusieurs légendes, œuvres littéraires et cinématographiques.
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