Poetic-Verses from ATHANASE

The Creation

All is silent now: the tender leaves of the aspens,
the house, the valley full of irises, the birds' nests.  

Why tonight am I haunted by the Quiche-Maya?
What do I have in common with them, me, the Thracian horse lover,
the poet in love with the glories of Byzantium,
the Friend of God with a passion for the great Christian mystics?  

It's true:
all day other thoughts have tormented my soul
-how to represent the wind in verse,
how to express silence, light, its brightness, its purity,
how to learn never to confuse beauty
with superior savoir-faire.  

Why should the Quiche creation myths matter to me,
these legends of evil gods:
Wuqub' Kaqix and his sons Zipcana and Cabrakan
who made all the volcanoes on earth erupt
and killed the two magnificent youths

Hunahpu and Xbalanque, whose souls overflowed
with goodness and consciousness of mercy?  

Yes, in the real world,
why should Acab's wars in the country of Xibalba
matter to me?  

Why am I so moved by the story of Princess Xquic,
marvellous mother of Hunahpu and Xbalanque,
by the rise of the illustrious chiefs of the powerful Maya families,
Balam Quitzé, Balam Acab, Mahucutah and Iqui-Balam,
by the mysterious tale of Ixtah and Ixpuch, the two
girls who tried to seduce the new gods with their beauty?  

O my soul, O my heart, go on, take this journey,
you travellers in love with the riddles of creation!
Perhaps this is how
my poet's voice and my being can become more acute -
through this complicity between men and things?
Perhaps this is how to give my words new blood?  

Does anyone here know if this is true?

I lean against the ash trunk
in front of my house, face to the bark
I caress it. Only the ash and I have
the answer in the approaching night,
the ash and I who are, at this very moment,
the whole of eternity!  

A light breeze rises.
It fills my ears with warm murmurs
as if it wanted to make my mouth used
to the mellow sweetness of fruit.  



Tout se tait à présent : les tendres feuilles des trembles,
La maison, la vallée aux iris, les nids des oiseaux.

Pourquoi ce soir les Maya-Quiché hantent-ils mon esprit ?
Qu'ai-je de commun avec eux, moi, le Thrace amateur de chevaux,
Le poète amoureux des splendeurs de Byzance,
L'Ami de Dieu épris des grands mystiques chrétiens ?  

Il est vrai :
D'autres pensées ont tourmenté toute la journée mon âme -
Comment représenter en poésie le vent,
Comment exprimer le silence, la lumière, sa clarté, sa pureté.
Comment apprendre à ne jamais confondre le beau
Et le haut savoir-faire ?

Qu'ai-je à faire de la cosmogonie Quiché,
De la légende de ses divinités malfaisantes :
Gukup Cakix et ses fils Zipacna et Capracan
Qui firent surgir tous les volcans de la Terre
Et tuèrent les deux magnifiques adolescents,
Junajup et Ixbalamqué, dont l'âme débordait
De bonté et de miséricordieuse connaissance ?

Oui, en réalité,
Qu'ai-je à faire
Des entreprises guerrières des Ajup au pays de Xibalba ?

Pourquoi m'émeuvent tant l'histoire de la princesse Ixquic,
Mère merveilleuse de Junajup et Ixbalamqué,
L'apparition des illustres chefs des puissantes familles Maya :
Balam Quitze, Balam Akap, Majucutaj et Iqui Balam,

 Le mystérieux récit d'Ixtaj et d'Ixpuch, les deux jeunes
Filles qui tentèrent de séduire les nouveaux dieux par leur beauté?

Ô mon âme, ô mon cœur, allez, avancez,
Voyageurs amoureux des énigmes de la Création!
Peut-être est-ce ainsi que s'affinent
Ma voix poétique et mon être -
Connivence entre les hommes et les choses ?
Peut-être est-ce ainsi que rajeunissent les mots ?

Quelqu'un ici connaît-il encore la réponse ?

Je m'appuie contre le tronc du frêne
Devant ma maison, face vers l'écorce,
Je le caresse. Lui et moi, nous sommes maintenant
L'unique réponse dans la nuit qui approche,
Lui et moi nous sommes, à cet instant même,
Toute l'éternité !

 Une brise légère se lève.
Elle remplit de chauds murmures mon ouïe
Comme si elle voulait accoutumer ma bouche
A la suave douceur des fruits.



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