Poetic-Verses from ATHANASE

ISTHMIA (French)



A Eloi

Isthmia, mon Prince, a embrasé nos cœurs
De cet amour fervent que seuls connaissent les dieux,
Le temps n'a pas sabré ces jours bienheureux
Faits de caresses  intimes et de sublime bonheur.

          Athanase Vantchev de Thracy

A Fleurigny, le samedi 4 novembre 2006

Les Jeux Isthmiques dans l'Antiquité se tenaient dans le site sacré d'Isthmia (Grèce)

Glose :

Isthmia : située à 700 m de l'actuel canal de Corinthe et à 1 500 m à peine des rives du golfe Saronique, le site a énormément souffert de la construction du grand mur de Justinien (VIe siècle ap. J.-C.) qui passait juste à côté du sanctuaire. Le temple de Poséidon a connu un passé mouvementé : la première construction datait du VIIe siècle av. J.-C., elle a brûlé autour de 480 av. J.-C. Reconstruit et agrandi vers le milieu du Ve siècle av. J.-C., ce temple a brûlé de nouveau en 390 av. J.-C. Il fut rebâti selon le plan du Ve siècle, puis définitivement détruit au début du christianisme. On se représente difficilement l'importance économique, culturelle et politique que ce lieu pouvait représenter dans l'Antiquité et dont parle Tite-Live : « C'était l'époque des Jeux Isthmiques, qui attiraient certes toujours beaucoup de monde, même en d'autres circonstances, en raison du goût inné de ces peuples pour le spectacle, grâce auquel il leur est donné de voir des concours de toutes sortes qui mettent en jeu la technique, la force physique et la vélocité ; de plus, ce lieu était un marché privilégié pour la Grèce et l'Asie du fait que son emplacement favorisé, au point de rencontre entre deux mers, offrait toutes les marchandises que les hommes peuvent rechercher. »
 
Dans l'Antiquité, l'Isthme fut naturellement le passage obligé entre la Grèce centrale et le Péloponnèse. Cette situation stratégique en fit tout naturellement un carrefour économique et commercial : une voie pavée reliait d'est en ouest le golfe Saronique au golfe de Corinthe. On transférait par cette route les navires, délestés de leurs marchandises, de la mer Egée vers la mer Ionienne. Cette activité portuaire assura la prospérité de la cité de Corinthe qui contrôlait la région grâce à ses deux ports et recevait de substantiels bénéfices. Mais cette région devint aussi un lieu de rassemblement panhellénique avec une forte portée symbolique, grâce à la présence du sanctuaire de Poséidon, et surtout à l'institution du concours des Jeux Isthmiques, fondés en 582 av. J.C. L'origine de ces jeux serait la suivante. Selon la mythologie, Ino, poursuivie par son mari Athamas, se serait jetée dans le golfe Saronique avec son jeune fils Mélicerte. Un dauphin amena sur son dos le corps du défunt Mélicerte jusqu'au rivage d'Isthmia, où il reçut un culte sous le nom de Palémon ou Palaemon, et des jeux funèbres auraient été organisés en son honneur par Sisyphe. D'autres traditions attribuent la fondation des Jeux à Thésée. Pour expier le meurtre d'un proche (Sciron ou Sinis), et pour rivaliser avec Héraclès, Thésée fonda les Jeux Olympiques (à Olympie). La première version semble la plus répandue et la mieux attestée. Outre Palémon, et Poséidon, détenteur du temple principal, d'autres divinités étaient honorées dans le sanctuaire : les Cyclopes (fils de Poséidon), Déméter, Dionysos, Artémis, Koré (Perséphone, fille de Zeus et de Déméter, connue sous le simple nom de Koré, « la Jeune Fille »),  Pluton, « le Riche » (surnom rituel du dieu des Enfers, Hadès, assimilé au dieu latin Dis Pater comme lui, à l'origine, dieu agraire).

Le mythe d'Ino (Leucothée) et d'Athamas : Leucothée est le nom d'Ino, la fille de Cadmos, après sa transformation en déesse marine. Elle était mariée à Athamas, dont elle était la seconde femme. Athamas avait, en effet, épousé en premières noces Néphélé. Après la mort de sa sœur Sémélé, la mère de Dionysos, Ino persuada Athamas d'accueillir l'enfant, et de l'élever avec leurs enfants, Léarchos et Mélicerte. Mais Héra, dans sa colère, et pour les punir d'avoir ainsi accueilli  un fils des amours adultères de Zeus, frappa de folie Athamas et Ino. Celle-ci jeta son fils cadet, Mélicerte, dans un chaudron d'eau bouillante, pendant qu'Athamas tuait Léarchos d'un épieu, le prenant pour un cerf. Ino se jeta à la mer avec le cadavre de Mélicerte. Les divinités marines eurent pitié d'elle et la transformèrent en une Néréide, tandis que l'enfant devenait le petit dieu Palaemon. Ino devenue Leucothée, la Déesse Blanche, la Déesse de l'embrun, et son fils Palaemon étaient secourables aux marins, qu'ils guidaient dans la tempête. Sisyphe institua les Jeux Isthmiques en l'honneur de Mélicerte. A Rome, Leucothée fut identifiée avec Mater Matuta, dont le temple se trouvait au Forum Boarium, non loin du port de Rome. Palaemon fut identifié au dieu Portunus, le dieu des ports, qui avait son sanctuaire dans le même quartier.


Eloi  (vers 588-659) : prénom, du latin eligius, « le choix ». Le saint patron : Eloi, un orfèvre qui devint maître des monnaies du roi Clotaire. Il fonda l'abbaye de Solignac (Haute-Vienne) puis devint conseiller du roi Dagobert Ier et évêque de Noyon (Oise) où se trouve ses reliques. Il est le héros d'une chanson célèbre et patron des orfèvres, des serruriers, des maréchaux-ferrants et des garagistes. D'après sa Vita rédigée par son ami saint Ouen, saint Éloi serait  né vers 588 à Chaptelat, près de Limoges. Voici ce que saint Ouen écrit à propos de son ami : « Après avoir mené une vie si exemplaire et si sainte, entrepris tant de travaux pour la conversion des peuples… étant âgé de soixante et dix ans, il eut la révélation de sa mort. La veille de son décès, il fit venir ses disciples et ses domestiques et les exhorta puissamment à la crainte et à l'amour de Notre Seigneur… il leur recommanda aussi les monastères et les maisons de dévotion qu'il avait bâtis pour le salut des âmes et pour l'honneur de l'Eglise…. il les embrassa ensuite tous l'un après l'autre et leur donna le dernier salut… Il expira dans la ferveur de la prière…. Ce fut le 1er décembre à une heure de nuit de l'an de Jésus Christ 659. »


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