Poetic-Verses from ATHANASE

ATRAHASIS (French)

ATRAHASIS


Comme Ea chérissait le sage Atrahasis
Lui offrant la grâce de l'immortalité,
Ainsi, mon Prince aimé, j'habille d'éternité
Ton nom immaculé de mes poèmes d'iris!

          Athanase Vantchev de Thracy

Boulouris – Saint-Raphaël, ce dimanche 12 août 2007



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L'Epopée d'Atrahasis (ou poème du Supersage) rédigée en akkadien et datant probablement du règne de l'arrière-petit-fils d'Hammurabi, Ammisaduqa (1646-1626 av. J.-C.), relate une version du déluge semblable à celle que l'on trouve dans l'Épopée de Gilgamesh (oeuvre plus tardive), c'est une sorte de compilation des mythes traditionnels mésopotamiens de la Création et du Déluge. L'Epopée se compose de 1 200 vers environ.À en juger par son écriture, la légende de Ziusudra (traitant le même sujet) pourrait quant à elle remonter à la fin du XVIIe siècle av. J.-C., tandis que l'histoire d'Uta-Napishtim, qui nous est connue grâce à des manuscrits du premier millénaire avant notre ère, est probablement une variation sur l'épopée d'Atrahasis. Les diverses légendes mésopotamiennes du Déluge ont connu une remarquable longévité, certaines ayant été transmises jusqu'au IIIe siècle av. J.-C. Les archéologues ont retrouvé un nombre substantiel de textes originaux en sumérien, en akkadien et en assyrien, rédigés en écriture cunéiforme. La recherche de nouvelles tablettes se poursuit, de même que la traduction des tablettes déjà découvertes. L'évidente parenté entre les deux traditions mésopotamienne et biblique, selon une hypothèse scientifique, pourrait avoir pour origine commune la rapide montée des eaux dans le bassin de la mer Noire, il y a plus de sept millénaires, en raison d'une rupture de la digue naturelle anciennement formée par le détroit du Bosphore.
Au IIIe siècle av. J.-C., Bérose, un grand prêtre du temple de Marduk à Babylone, rédigea en grec une histoire de la Mésopotamie pour Antiochos Ier, qui régna de 323 à 261 av. J.-C. Cette Babyloniaka de Bérose a été perdue, mais l'historien chrétien Eusèbe de Césarée, au début du IVe siècle, en retient la légende de Xisuthrus, une version grecque de Ziusudra largement semblable au texte d'origine. Eusèbe estimait que le navire pouvait toujours être aperçu « sur les monts corcyréens d'Arménie ; et les gens grattent le bitume avec lequel il avait été revêtu extérieurement pour l'utiliser en tant qu'antidote ou amulette ».

Dans la première partie, L'Epopée d'Atrahasis est expliqué comment les dieux étaient à l'origine divisés en deux groupes : les divinités de second ordre (Igigi) travaillant pour celles de premier ordre (Annunaki), qui vivaient tranquillement dans l'oisiveté. Mais comme les premiers avaient du fait de cette inégalité décidé de cesser leur travail jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, les grands dieux s'étaient réunis sous la menace de la famine, leur roi Enlil furieux menaçant de tuer les Igigi. Son frère Ea (nom sémitique du dieu sumérien Enki), cherchant à le calmer, propose pour résoudre le problème de créer l'Homme. Ce dernier est conçu avec de l'argile à laquelle on ajoute le sang du dieu Wê-ilu (qui donna le nom awîlu(m), "l'homme (libre)"), immolé pour permettre de rendre l'argile plus malléable. Puis la déesse-mère Ninmah donne vie à l'être crée.

Dans la seconde partie, on voit que les Hommes exécutent leur tâche à la perfection, mais qu'ils sont cependant très gênants pour les dieux, dont Enlil, maintenant tous oisifs, et qui ne peuvent trouver de repos dans ce vacarme, d'autant plus que les Hommes ne cessent de se multiplier. Pour résoudre ce problème, le roi des dieux envoie des épidémies, puis la famine pour décimer une partie de ses serviteurs. Mais Ea, protecteur des humains, son oeuvre, déjoue ses plans par l'intermédiaire de son protégé Atrahasis, le "Supersage", un homme qui prévient les siens à chaque danger. Enlil, de plus en plus exaspéré, décide d'en finir avec les Hommes en déclenchant le Déluge, en interdisant à Ea de communiquer avec l'un d'entre eux pour l'avertir. Ea contourne l'ordre de son frère en s'adressant à Atrahasis en rêve, et en lui parlant à travers sa palissade. Ce dernier fabrique un navire qui les sauvera du Déluge, lui et les siens, ainsi que chacun des animaux du Monde.
Lorsqu'il constate après le désastre que ses plans ont été déjoués, Enlil retrouve néanmoins son calme, car il réalise que la disparition des Hommes le ramènerait à la situation qui avait entraîné leur création. Il accorde l'immortalité à Atrahasis, mais fait en sorte que les Hommes troublent moins sa quiétude. Pour cela, Ea diminue la durée de leur vie introduisant la maladie, la stérilité, etc.


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